Pour une réparation du dommage causé et la défense des intérêts des communes et des citoyens

 

« La station de Crans-Montana ne peut pas être une zone de non-droit et ne peut pas être prise en otage avec la menace perpétuelle d’une fermeture des installations. »

Nicolas Féraud, Président commune Crans-Montana

Le PLR Crans-Montana soutient pleinement le Président Nicolas Féraud qui s’emploie à obtenir une réparation du dommage causé par CMA et à défendre les intérêts des communes et des citoyens.

 

Contexte
En décembre 2016, CPI Property Group, dont M. Radovan Vitek est l’actionnaire majoritaire, effectuait une augmentation de capital dans CMA pour 50 millions. Cette somme permettra à CMA de racheter CMA Immobilier, société propriétaire des parkings et restaurants dont M. Radovan Vitek détient 99.7% du capital, pour un montant de 37 millions (Rapport annuel CMA 31.12.2016). Nous savons aujourd’hui que le rachat de CMA Immobilier était largement surévalué, comme le soupçonnaient les auditeurs lors de l’Assemblée générale des comptes 2016. Ceux-ci ont d’ailleurs démissionné en bloc lors de cette assemblée. Cette transaction a permis à M. Vitek de comptabiliser une plus-value de plusieurs millions dans CPI Property Group au détriment des actionnaires minoritaires de CMA. La valeur de  la participation de CMA Immobilier au 31.12.2017 a d’ailleurs été revue à la baisse pour un montant de 28 millions. Le conseil d’administration de CMA aurait ainsi enfreint plusieurs articles de loi et l’affaire pourrait devenir pénale.

Situation actuelle
Le rapport annuel de CMA au 31.12.2017 fait état d’un endettement global d’environ 70 millions (pour un capital total de 87 millions) et d’une perte reportée de 48 millions dont 28 proviennent de la surévaluation de CMA Immobilier. La société ne pourra pas faire face à ses engagements et une restructuration financière de CMA est inévitable. Comme nous l’avons appris dans la presse, M. Magistretti propose un plan d’assainissement de la société en deux étapes. Première étape, réduire le capital de la société de 87 à 22 millions pour absorber les pertes accumulées. Cette réduction de capital engendrera une perte d’environ 8 millions pour les communes. Deuxième étape, une nouvelle augmentation de capital de 50 millions serait réalisée. M. Radovan Vitek souscrirait pour 30 millions et propose aux communes de souscrire les 20 millions restants. Malheureusement, la proposition de M. Magistretti n’est accompagnée d’aucun business plan.


Conclusion
Comment CMA va-t-elle utiliser cette somme ? Va-t-elle rembourser le prêt de 30 millions que M. Vitek a accordé à la société ? CMA va-t-elle rembourser les 15 millions d’emprunts bancaires cautionnés par les communes ? Quels sont les nouveaux investissements prévus ? Il n’y a pour l’heure aucune garantie que l’assainissement proposé ne soit effectué dans une vision à long terme et qu’il prenne en compte les intérêts locaux.
Dans de telles conditions, les élus ont le devoir de dénoncer ces infractions afin de défendre les intérêts publics. C’est bien ce qu’entend faire le Président Nicolas Féraud. Il est tout à fait légitime que les autorités communales demandent la réparation du tort causé à la collectivité publique par la surévaluation de la société CMA Immobilier avant d’entrer dans de nouvelles négociations.  


Le PLR Crans-Montana estime que toute négociation doit impérativement aboutir à une nouvelle convention garantissant notamment l’ouverture des installations ainsi que le financement de la société au prorata du capital-actions et soit accompagnée d’un business plan viable.


Pour le PLR Crans-Montana
Jean-Paul Tissières, Président