Une année de présidence pour Vincent Pravato

À l’occasion de l’Assemblée générale du PLR la semaine passée à Leytron, Vincent Pravato, président du PLR FDP Valais, a dressé le bilan de sa première année à la tête du parti cantonal. Entre défis électoraux, renouvellement interne et perspectives fédérales, il revient sur une année intense et trace les grandes lignes des priorités pour 2026 et au-delà.

Vincent Pravato, cela fait un an que vous êtes à la tête du PLR Valais. Que retenez-vous de cette première année de présidence ?

C’était une année intense, exigeante, mais surtout profondément engageante. J’y ai découvert la richesse de nos sections, la vigueur de notre base, l’ambition de nos idées. Ce que je retiens, avant tout, c’est la force collective qui anime notre parti. Je tiens d’ailleurs à remercier chaleureusement toutes celles et ceux qui, sur le terrain, font vivre nos valeurs libérales au quotidien.

Cette Assemblée générale marque aussi la fin d’un cycle électoral. Comment évaluez-vous les résultats de cette année politique ?

Le cycle a été dense, avec des défis majeurs à relever. Aux élections communales, nous nous sommes battus sur tous les fronts, parfois dans des contextes locaux très concurrentiels. Si le bilan brut peut sembler contrasté, nous avons consolidé nos positions dans plusieurs communes, et regagné du terrain ailleurs. Il y a des succès sur lesquels nous allons nous appuyer pour progresser là où les résultats ont été plus difficiles.

Et sur le plan cantonal ?

Nous avons réussi à maintenir notre siège au Grand Conseil, conquis en 2021. Ce n’était pas gagné d’avance. La participation était faible, mais notre mobilisation a porté ses fruits. Grâce à nos 82 candidates et candidats et à la campagne de terrain, nous avons réveillé notre électorat. Quant au Conseil d’État, la très belle campagne de Stéphane, soutenue par une base mobilisée dans toutes les régions, nous a permis de conserver notre place au sein de l’exécutif cantonal. C’est une victoire légitime.

Au-delà des scrutins, vous évoquez aussi une dynamique interne en pleine évolution…

Oui, ce cycle a aussi été celui du renouvellement. Dans les sections, on voit de nouvelles générations s’engager. Dans les commissions, des idées neuves émergent. Le parti écoute, débat, tranche — toujours avec respect et la volonté d’agir. Je peux dire avec certitude que le PLR Valais est prêt pour la suite. Bien sûr, tout n’est pas parfait, mais nous avons l’élan nécessaire pour construire, proposer et rassembler.

Certains estiment que les positions du PLR Suisse sont parfois éloignées de la réalité valaisanne. Quel est votre regard sur cette critique ?

C’est une remarque que j’entends régulièrement. Mais ce que j’ai constaté, c’est que les sections qui se concentrent sur la politique locale, avec des campagnes de terrain et de proximité, parviennent à faire rayonner leurs élus. L’ancrage local reste une force, et il est essentiel de s’appuyer sur cette réalité.

2026 s’annonce comme une année sans élections. Que comptez-vous en faire ?

Ce sera une année précieuse. Une respiration, certes, mais surtout une opportunité de réfléchir, de débattre, de poser les bases de notre projet libéral- radical pour les années à venir. Nous voulons mener des discussions de fond, sur notre vision pour le canton, pour le pays. Ce sont ces moments de pause apparente qui forgent l’identité politique d’un mouvement crédible.

Vous avez aussi évoqué l’importance de la base du parti.

Je pense à nos élus locaux, aux Conseillers généraux, communaux, bourgoisiaux, aux présidentes et présidents de section, à tous ceux qui s’engagent souvent dans l’ombre. C’est dans nos communes que bat le coeur du PLR. Nous devons les écouter, les soutenir, les valoriser. Être la deuxième force politique du canton n’est pas un acquis: cela se mérite. Et c’est en prenant soin de notre base que nous préparons l’avenir.

Enfin, un mot sur 2027 et les élections fédérales ?

Elles se préparent dès maintenant. Il faudra des candidates et candidats forts, un programme clair, une campagne ambitieuse. Je suis convaincu que si nous sommes organisés, mobilisés, réfléchis et confiants, nous aurons les moyens de faire la différence.